Saint Jean de Luz

Une modeste bourgade sur les dunes

Saint-Jean-de-Luz ne fut à l’origine qu’une modeste bourgade sur les dunes, entre mer et marais, à l’entrée de l’estuaire de la Nivelle, face à la colline de Bordagain. Jadis propriété des chanoines de la cathédrale de Bayonne, la communauté, bien que devenue autonome, ne posséda jamais d’enceinte. Elle ne fit par conséquent, pas véritablement figure de ville avant l’époque moderne.

Les pêcheurs basques du port de Saint-Jean-de-Luz

Au XVe siècle, les pêcheurs basques du port de Saint-Jean-de-Luz explorèrent les premiers les bancs de Terre-Neuve et la pêche à la morue jointe à la chasse à la baleine accrurent considérablement la prospérité de la commune. Du XVIe au XVIIIe siècle, la ville devint un nid de corsaires qui combattaient pour le compte du roi de France. L’enrichissement du port et l’afflux de population furent tels qu’il en résulta l’urbanisation de Ciboure, quartier détaché d’Urrugne (le couvent des Récollets fut implanté à proximité du pont qui relie les deux paroisses pour apaiser les relations entre les deux communautés, souvent rivales).

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Saint-Jean-de-Luz connut son heure de gloire

Saint-Jean-de-Luz connut son heure de gloire lorsque, à l’issue du traité des Pyrénées conclu quelques mois plus tôt (7 novembre 1659) par Mazarin, Louis XIV vint y épouser Marie-Thérèse d’Autriche infante d’Espagne, le 9 juin 1660. Le roi demeurait maison Lohobiagaénéa, et l’infante à la maison Joanoenia, dite aujourd’hui maison de l’Infante. La porte de l’église Saint-Jean-Baptiste, franchie à sa sortie de l’église par le couple royal, fut murée trois ans après la cérémonie, quoique l’inscription gravée dans le mur donne à croire que la condamnation de la porte a été réalisée juste après le mariage.

Une terrible tempête ravagea le port

Au xixe siècle, les digues, souvent détruites, furent reconstruites afin d’assurer définitivement la sécurité du port et de la ville. Les voyages de Napoléon III dans la région puis l’engouement de la bonne société pour la Côte basque débouchèrent à cette époque, avec l’arrivée du chemin de fer, sur un grand essor touristique. À la suite de l’édification de ses trois digues (Socoa, l’Artha, et Sainte-Barbe), Saint-Jean-de-Luz ne fut plus systématiquement envahie par les eaux lors des grandes tempêtes, comme cela avait été souvent le cas auparavant En 1749, une terrible tempête ravagea le port, 200 maisons furent rasées et plus de la moitié de la population avait dû quitter la ville.