Château-Observatoire Abbadia

Abbadia affirme sa position de site touristique culturel majeur de la Côte Basque.

L’explorateur et astronome Antoine d’Abbadie (1810-1897) fit appel à Viollet-le-Duc pour bâtir un château digne de ses rêves africains et de son goût pour le Moyen Âge et la science. Cet étonnant bâtiment néogothique dresse ses tours crénelées et ses toits en poivrière dans un beau parc exotique. Les pièces sont peintes, ornées de fresques, tendues de cuir de buffle. Le grand salon, peint en bleu, arbore les monogrammes de l’explorateur.

La découverte du Château Observatoire d’Abbadia

Le visiteur est tout d’abord invité à découvrir Antoine d’Abbadie, dans l’espace scénographique du pavillon accueil. 8 modules présentent les différentes facettes du commanditaire. La découverte de cet espace – comptez 15 minutes – constitue une réelle introduction à la découverte de l’œuvre d’une vie.

la visite guidée du Château

Abbadia est né de l’imagination d’Antoine d’Abbadie. Construit entre 1864 et 1884, il est l’une des rares créations d’Eugène Viollet le Duc. Mêlant style néogothique et orientalisme, vous serez envoûtés par l’éclectisme et l’atmosphère romantique de cette demeure. De l’observatoire astronomique aux peintures éthiopiennes, Abbadia surprend par la richesse et l’éclectisme de ses décors.

Les éléments du château

L’architecture extérieure du bâtiment est dans le style néogothique irlandais. Il se compose d’un bâtiment central (tour carrée) à partir duquel partent trois extensions :
• Une aile sud, destinée aux réceptions et terminée par la tour ronde.
• Une aile est, d’autonomisation, terminée par la chapelle.
• L’observatoire situé à l’extrémité nord-ouest, accessible par une petite tour carrée (à 45°); le télescope méridien est situé à l’extrémité ouest, observant à travers des ouvertures fermées par des volets.
Toutes les tours et les ailes sont crénelées. Trois tourelles complètent la structure, sur la tour ronde (orientée nord-est) à l’extrémité sud-est de l’aile menant à la chapelle et à l’angle nord-est de l’observatoire (escalier).
Le porche d’entrée se trouve au sud-est entre les deux ailes ; la porte s’ouvre sur le grand vestibule (au sud de la tour centrale), de 10 mètres (33 pieds) de haut, sous la statue d’Abdallah. Viser Vers La Rhune mène du côté est de la porte d’entrée.
Le corps central abrite (côté nord), la Chambre d’honneur au premier étage et la bibliothèque à l’étage.
L’aile sud abrite la bibliothèque à l’étage :
• Au premier étage, la salle à manger et le grand salon dans la tour (avec son fumoir arabe dans la tourelle).
• À l’étage (côté ouest), la salle Éthiopie (bleu), la salle Jérusalem (rouge) et la salle de la tour.
L’aile est abritée :
• Au premier étage (côté nord), le petit salon appelé le salon arabe puis la chapelle.
• Au premier étage, la salle Virginia, avec son boudoir persan dans la tourelle et son dressing s’ouvrent sur la chapelle, permettant de suivre le service religieux.

Décorations, inscriptions et bestiaires

Le château se distingue par la richesse de ses matériaux ornementaux (boiseries, bâton, faïence, peinture sur plâtre, textiles) sa décoration intérieure polychrome de son inspiration, du gothique rayonnant à l’orientalisme, très à la mode à la fin du 19ème siècle et teinté de romantisme.
Partout, des formules en basque, irlandais, guèze, arabe, latin, anglais ou allemand témoignent de la curiosité culturelle et des valeurs philosophiques d’Antoine d’Abbadie. Des maximes basques telles que Bizi bedi euskara (Vive l’Euskara) célèbrent le Pays Basque. Des érudits tels que Jules Mohl, membre de l’Académie des inscriptions et des Belles-Lettres, participent à l’élaboration d’inscriptions ornementales.
Quatre salles ont permis d’exprimer l’inspiration orientale :
• La salle d’honneur
• Le boudoir persan de la chambre, circulaire, implanté dans une tourelle
• Le fumoir mauresque, d’architecture circulaire (2,40 m de diamètre et 2,20 m de haut) dans la Tour Sud
• Le salon arabe au premier étage.
Tous contribuent au mélange stylistique du bâtiment.
D’autres ornements rappellent les explorations des frères abbadiens en Éthiopie. Les animaux emblématiques ou symboliques témoignent du goût du 19ème siècle pour l’orientalisme. Crocodiles, serpents, éléphants, singes, coquillages, etc., une faune exotique recouvre les murs extérieurs du château sur les façades, les escaliers et les colonnes. Un chien, une grenouille, un escargot et un chat à la poursuite d’un rat complètent le cortège. Viollet-le-Duc dessina le bestiaire du porche, de l’escalier principal et probablement du sanctuaire.

Le porche

Sous le porche d’entrée, une inscription gaélique au-dessus de la porte accueille le visiteur, avec « Cead Mile Failte » (Cent mille bienvenues). Sur le côté droit de la porte, le trou pour viser La Rhune est entouré d’un cadre avec l’inscription en basque : « Ez ikusi – Ez ikasi » (pas vu, pas appris).
L’entrée est défendue par deux redoutables crocodiles. Cet animal symbolise le voyage en Abyssinie. Un serpent est un symbole ambivalent de la culture musulmane, hayya évoque le mythe de la création, Eve et El Hay, l’un des noms de Dieu, le Vivifiant.