Fontarrabie, une station touristique
Baignée au nord par la mer Cantabrique et à l’est par la baie de Chingoudy, Fontarrabie, traditionnellement un port de pêche, est actuellement une station touristique appréciée pour ses plages sur l’estuaire et sa montagne plongeant dans la mer, le Jaizkibel.
Ville frontalière fortifiée, elle a subi de nombreuses attaques menées par les armées françaises depuis la fin du Moyen Âge.
Hondarribia est appelée Fuenterrabía en espagnol et Fontarrabie ou Fontarabie en français.
La forme basque est stable depuis le Moyen Âge. Les formes romanes de ce nom semblent être une latinisation tardive
De l'époque romaine à l'époque contemporaine
Les découvertes archéologiques dans la baie de Fontarrabie montrent qu’un port existait à l’époque romaine.
La ville est citée en 1150 dans la charte de ville accordée à Saint-Sébastien par le roi de Navarre Sanche VI.
En 1203, une nouvelle charte est concédée à Fontarrabie après sa conquête par le roi de Castille Alphonse VIII, avec les coutumes de Saint-Sébastien. Elle est unie à la couronne de Castille en même temps que le Guipuscoa.
Fortifiée en 1200, la ville a subi de nombreuses attaques, en raison de sa position sur la frontière (le fleuve Bidassoa) entre les royaumes de France et de Castille (puis d’Espagne). Les plus connues sont l’occupation franco-navarraise de 1521 à 1524 et le siège par la France en 1638. À la suite de ce dernier, Fontarrabie, déjà honorée du titre de « ville très noble et très loyale » reçoit en plus celui de « ville très loyale et très valeureuse ». Son titre actuel est : « Très noble, très loyale, très valeureuse et toujours très fidèle3 ».
En 1615, un échange des princesses a lieu sur l’île des Faisans, située sur la Bidassoa, en vue de mariages entre les dynasties française et espagnole : la fille d’Henri IV, Elisabeth vient en Espagne épouser Philippe IV, tandis qu’Anne part en France épouser le roi Louis XIII.
Sur le plan religieux, Fontarrabie fait partie du diocèse de Saint-Sébastien depuis 1949. Auparavant, elle a successivement fait partie des diocèses de Bayonne jusqu’en 1566, de Pampelune (1566-1861) et de Vitoria (1861-1949).
De belles maisons avec balcons en fer forgé
Le centre historique de Fontarrabie a été déclaré Conjunto Monumental (monument historique). Il correspond au périmètre de l’enceinte fortifiée historique de la ville. Aujourd’hui, il subsiste encore une partie importante des murailles et des remparts, comme les deux portes d’accès à la place forte. À l’intérieur de la vieille ville, les rues pavées forment un plan rectangulaire dans lequel se trouvent de belles maisons avec balcons en fer forgé. Sur les hauteurs de la vieille ville, se trouve le château de Charles Quint. Il a été restauré a minima et réhabilité pour être transformé en Parodor (Chaine d’hôtels de luxe espagnols installés dans des monuments historiques) à l’époque franquiste. La légende veut que son fondateur soit le roi de Navarre Sancho Abasco. Il se situe au bord de la Plaza de Armas et près de l’église « Santa Maria de la Asunción » (Sainte Marie de l’Ascension) aussi appelée « Nuestra Señora del Manzano » (Notre-Dame du Pommier). L’ancienne poudrière qui datait du XVIIe siècle a été récemment réhabilitées ; à l’intérieur s’y trouve actuellement le centre d’interprétation de la ville fortifiée.
Festivités et traditions
Fête de la Vierge de Guadaloupe : aux environs du 8 septembre on fête l’Alarde (es)célébrant la fin du siège de 1638 dont Fontarrabie est sortie vainqueur contre le Prince (français) de Condé.
Lors de la semaine Sainte, une procession du Vendredi saint a lieu dans les rues de la vieille ville. Cette procession est appelée « Procession du Silence », et c’est l’une des dernières processions de la Semaine Sainte qui ont été conservées dans la province du Guipuscoa.
Le 25 juillet, lors de la fête de Santiago (Fête de la Saint Jacques) ont lieu les festivités de la Kutxa, qui célèbrent la prise de possession des charges de la Confrérie de Mareantes de San Pedro (confrérie des pêcheurs de Fontarrabie), qui sont annuellement renouvelées le 29 juin. Une procession monte habituellement depuis le siège de la confrérie dans le quartier de la Marine jusqu’à l’église paroissiale Nuestra Señora del Manzano située dans le vieux centre. Un jeune préside le défilé en portant sur sa tête le coffre (en basque kutxa), où sont conservés les actes de la confrérie.
Le 15 août ont lieu les festivités du quartier de Jaizubia pour la fête de l’Assomption.
Le 4 octobre ont lieu les festivités du quartier d’Amute (à l’occasion de la Saint-François).