Ciboure

Jusqu'alors annexe d'Urrugne, Ciboure fut érigée en commune en 1603

En prévision des États généraux de 1789, Me Saint-Esteven – curé de Ciboure – est élu député du clergé. Sous la Révolution, Ciboure sera rattachée à Saint-Jean-de-Luz, les deux villes regroupées prendront le nom de Chauvin-Dragon. Les deux villes, soupçonnées d’ »incivisme » sous la Terreur, sont ainsi placées sous sous l’administration d’une « Société populaire républicaine des amis de la Liberté et de l’Égalité ». Le nom de Chauvin-Dragon cessera d’être employé à partir de 1795, mais les deux villes ne seront séparées qu’en 1800.

Maurice Ravel est né à Ciboure, le 7 mars 1875, dans la maison Estebania, de style hollandai

Les habitants sont également surnommés les « Kaskarrot » ou « Kachkarrot » forme francisée du basque kazkota ou kaskota. Ce terme pourrait dériver mais sans attestation formelle de kasko en basque issu du casco castillan. Augustin Chaho indique dans son dictionnaire de 1856-1857, un usage de ce terme équivalent à « forte tête ».

Patrimoine civil

Ciboure est riche d’un patrimoine culturel et historique que vous aurez plaisir à découvrir pendant vacances au pays basque

Le phare du port, construit par André Pavlovsky, est classé monument historique ;

Le fort du Socoa date du XVIIe siècle. Il a été construit pour défendre la baie de Saint-Jean-de-Luz.

Dès la fin des années 30 il a abrité une école de voile, sport alors très « tendance » et paré d’une image élitiste (Charlie Chaplin y aurait fait un court stage lors de vacances en pays basque).

À partir des années 40 l’école de voile de Socoa tente de démocratiser le sport (une politique voulue par Jean Borotra, ministre des sports de Pétain, qui visait un réarmement moral de la Jeunesse » et mise en pratique par un ancien officier de marine, le commandant Rocq, avec l’assistance technique de Jean Jacques Herbulot) Cette démocratisation sera amplifiée , avec des méthodes similaires mais un tout autre cadre idéologique par les Glénans de Philippe Viannay. Dans les années 50 l’école, baptisée « Centre Virginie Herrio, toujours soutenue par la Marine Nationale, qui y voit une source de vocations maritimes, est dirigée par deux moniteurs très qualifiés et créatifs, le basque Pierre Latxague et le breton Aristide Lehoerff.

Tentant de dépasser le succès du Vaurien, dériveur en contreplaqué minimaliste à prix cassé créé par Herbulot pour les Glénans, Latxague et Le hoerff s’associent au designer Christian Maury et à l’industriel bordelais Lucien La naverre pour créer un révolutionnaire voilier d’initiation en composite verre polyester, performant, léger, imputrescible et quasiment sans entretien: Ce sera le 420 , qui connaîtra un succès planétaire, que ce soit à l’exportation ou en construction étrangère sous licence, tant pour l’initiation que pour la régate.

Par la suite, la gestion de l’école de voile de Socoa est reprise par l’UCPA qui finira par la fermer pour manque de rentabilité dans les années 2000 après s’en être servi pour former ses moniteurs de ski saisonniers comme moniteurs de voile, une action visant à la professionnalisation des moniteurs sportifs qui n’aura pas le succès escompté.

Durant toute cette période le Centre de Socoa a été une institution pionnière de la voile légère tant pour l’apprentissage de base que comme base d’entraînement des équipes nationales de voile. À partir de 1966, l’ENVSN implantée à St Pierre de Quiberon et dirigée par le très novateur Yvon Piégelin, venu de la FSGT, l’a progressivement supplantée dans le rôle de centre de voile de référence pour les formations de cadres et l’entraînement de haut niveau.

Longtemps laissé à l’abandon après la période UCPA, le fort est racheté à l’État par la commune en 2012. des travaux de réhabilitation sont prévus avec pour objectif final d’en faire un campus universitaire multiactivités lié à la mer et à l’environnement marin.

Une fontaine monumentale du XVIIe siècle est classée aux monuments historiques depuis 1925 ;

La maison Neria, rue du Docteur-Micé, date du XVIIe siècle. Elle servit d’hôpital aux troupes de Wellington en 1813 et 1814 ;

La maison natale de Maurice Ravel, quai Ravel, date du XVIIe siècle ;

La villa Lehen-Tokia, chemin Axotareta, construite entre 1924 et 1926, est inscrite aux monuments historiques ;

La villa Leïhorra, rue du Docteur-Micé, est inscrite aux monuments historiques ;

Le thonier sardinier Marinéla, dans le port de Socoa, fait partie de l’inventaire du ministère de la Culture ;

La commune a érigé en 1955 une stèle des évadés de France, à la mémoire des résistants qui quittèrent la France pour rejoindre l’Armée de la libération via l’Espagne durant la Seconde Guerre mondiale.

Au bord de la Nivelle, le quartier Zubiburu, inauguré en 2008, rassemble des hôtels et des immeubles résidentiels de type néobasque.

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Patrimoine religieux

L’ancienne église Notre-Dame de Bordagain, dite tour de Bordagain, est classée aux monuments historiques depuis 1987 ;

Le couvent des Récollets est inscrit aux monuments historiques depuis 1925. Il accueillait dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle une école de navigation ;

La croix blanche, sur l’ancien chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, date de 1616

Une croix monumentale sculptée, proche de l’ancienne église Notre-Dame de Bordagain, est classée aux monuments historiques ;

L’église Saint-Vincent date des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles ; elle recèle divers mobiliers inventoriés par le ministère de la Culture dont une statue d’un christ gisant. C’est en 1555 que Ciboure obtint son autonomie religieuse et administrative et se détacha de la paroisse d’Urrugne. L’église fut achevée en 1575. Un nouvel orgue baroque, réalisé par le facteur d’orgue Thomas a été installé en 2012-2013 qui compte 35 jeux et 2600 tuyaux.

Personnalités liées à la commune

Nées au XVIe siècle

Joanes Etxeberri, né vers 1580 à Ciboure, est un prêtre, poète et théologien écrivain de langue basque.

Nées au XVIIe siècle

Bernard Gazteluzar (1619-1701), écrivain et poète basque et jésuite.

Nées au XVIIIe siècle

Michel de Salaberry, né en 1704 à Ciboure, pionnier du Québec.

Nées au XIXe siècle

Jean-Pierre Duvoisin, né en 1810 à Ainhoa et mort en 1891 à Ciboure, est un écrivain de langue basque.

Arnauld Michel d’Abbadie d’Arrast, né en 1815 à Dublin, mort à Ciboure en 1893, explorateur.

Maurice Ravel, né en 1875 à Ciboure et mort en 1937 à Paris, est un compositeur de musique.

George Gissing est un romancier réaliste anglais qui a vécu à Ciboure peu avant sa mort en 1903 à l’âge de quarante-six ans.

María Barrientos, soprano (diva du Metropolitan Opera de New-York de 1916 à 1920), née à Barcelone le 10 mars 1883, morte à Ciboure le 8 août 1946.

Pierre Benoit, né en 1886 à Albi et mort en 1962 à Ciboure, écrivain.