Ainhoa

Le passé ancien du territoire

L’ancienne redoute Urrizti témoigne du passé ancien du territoire.
XIIIe siècle : Paul Raymond14 note que la cure d’Ainhoa était à la présentation de l’abbé d’Urdazubi (Espagne). Le vicariat d’Ainhoa fut créé par le prieuré des prémontrés d’Urdazubi, fondé au xiii e siècle.
Après une période de lutte entre l’Angleterre et la Navarre, le domaine de la paroisse d’Ainhoa devint un territoire indivis entre les deux royaumes.
XVIIe siècle : Ainhoa fut détruite durant la Guerre de Trente Ans (1618-1648) puis reconstruite. Il ne subsiste aujourd’hui de l’époque antérieure à cette destruction que l’église et la maison Machitorénéa.
XVIIIe siècle : En 1724, à la suite des révoltes de Saint-Jean-le-Vieux (1685), Mouguerre et Saint-Pierre-d’Irube (1696), la population d’Ainhoa se révolta contre la gabelle, révolte d’opposition aux nouvelles taxes, annonciatrice de celles qui soulevèrent presque tout le Labourd en 1726 (contre l’impôt dit du 50e), Bayonne et Saint-Jean-Pied-de-Port en 1748.

Le label des plus beaux villages de France

La commune a reçu le label des plus beaux villages de France, décerné par une association indépendante visant à promouvoir les atouts touristiques de petites communes françaises riches d’un patrimoine de qualité.
Patrimoine civil : Le village est organisé en bastide, recélant des maisons labourdines du xviie siècle et un fronton place libre qui s’appuie sur le cimetière entourant l’église.
Un lavoir (fontaine Alhaxurruta), toujours présent entre le bourg et le quartier de Dancharia, fut remarqué par Napoléon III et Eugénie lors d’une excursion le 23 septembre 1858.
Patrimoine religieux : L’église Notre-Dame-de-l’Assomption67 domine le bourg ; elle fut construite au xiiie siècle. Elle est classée par les monuments historiques depuis 1996 pour son décor intérieur67. L’église est dédiée à l’Assomption de Marie.
La chapelle Notre-Dame-d’Aubépine (Marie y serait apparue à un jeune berger dans un buisson d’aubépine ou arantza d’où l’autre nom de la chapelle Notre-Dame-d’Aranzazu) possède un chemin de croix depuis 1886, une grotte depuis 1897 et un calvaire depuis 1898. Au xviiie siècle, la paroisse d’Ainhoa subventionnait l’ermite de la chapelle pour qu’il enseigne à lire et à écrire aux bergers et aux enfants des fermes alentour, qui ne pouvaient accéder facilement au bourg.
Le cimetière recèle des stèles discoïdales et tabulaires des xvie et xviie siècles.
Patrimoine environnemental : La forêt d’Ainhoa qui s’étale sur plus de 400 hectares, abrite une faune riche à la fois sauvage (chevreuils, sangliers, lièvres et oiseaux migrateurs) et pastorale semi-sauvage (pottoks, betizus, chèvres). Elle est constituée en majeure partie de chênes (chêne pédonculé), essence rustique, et de peuplements végétaux plus récents (chêne rouge d’Amérique et résineux).

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Un gisement de fer a été exploité jusqu'au xixe siècle

Le gisement de fer a été exploité jusqu’au xixe siècle. Son exploitation initiale est attribuée aux prémontrés de Saint-Sauveur d’Urdax.
Le tissage du lin (tisserands) et de la laine (duranguiers) a persisté à Ainhoa, où tout comme à Hasparren il représentait une activité importante, jusqu’à l’avènement de l’industrie textile au xixe siècle.
Philippe Veyrin note en 1975 l’existence d’une fabrique de chahako, petite outre en peau de bouc, que le paysan emporte au travail ou à la chasse.
Ainhoa fait partie de la zone AOC de production du piment d’Espelette et de la zone d’appellation de l’ossau-iraty. L’activité y est principalement agricole et forestière (500 hectares de forêts sur une superficie de 1 619 hectares).
Une carrière est toujours en activité sur le territoire de la commune.

Le toponyme pourrait provenir du basque aino

Brigitte Jobbé-Duval avance que le toponyme pourrait provenir du basque aino qui signifie « chèvre ».
Le toponyme Ainhoa apparaît sous les formes Aynoa (1238), Aynho (1243), Aignoa et Aynoa (1249), Haynou et Anhoe (1289), Nostre-Done d’Ainhoe (1511, titres de l’abbaye Sainte-Claire de Bayonne), Añoa (1650, carte du Gouvernement Général de Guienne et Guascogne et Pays circonvoisins), Anhoue (1684, collations du diocèse de Bayonne), Mendiarte (1793), Ainhone (1793), Ainhoue (1801, Bulletin des lois), Ainhoue ou Ainhoa (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque) et Ainhoa au xixe siècle.
Le lieu-dit Capéra possédait une chapelle au xixe siècle (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque).
Dantxaria est un hameau d’Ainhoa, cité sous la graphie Dancharia dans le dictionnaire de 1863.
Le pont Landibar, traversant le Haïçaguerry, est mentionné en 1863 dans le dictionnaire topographique Béarn-Pays basque.
Son nom basque actuel est Ainhoa.